Non content de remettre en cause les fondements même du métier d’enseignant par ses projets inacceptables sur l’évaluation (ralentissement de la carrière et évaluation par le seul chef d’établissement), le ministre poursuit sa destruction organisée du service public d’éducation.

Les suppressions d’emplois pour la rentrée 2012 viennent d’être confirmées et vont encore dégrader nos conditions de travail de réussite de nos élèves :

Pour 177 élèves de moins à la prochaine rentrée, le recteur a proposé hier lors de la réunion du comité technique académique la suppression de 113 emplois. Des calculs simples montrent que ces suppressions vont bien au-delà des suppressions que le léger tassement démographique aurait pu justifier : c’est en réalité 6 fois plus d’heures qui seront retirées des collèges et lycées de notre académie. La traduction concrète est simple : nouvelle augmentation du nombre d’élèves par classe alors que de nombreuses classes de collèges sont à 28 élèves ou plus et que dans les lycées la majorité des classes comptent plus de 35 élèves.

Une nouvelle augmentation des heures supplémentaires est aussi programmée pour la prochaine rentrée, alors que le volume actuel est déjà trop important. Geste politique pour le moins scandaleux et cynique au moment où notre pays affiche près de 10% de chômeurs !

Ce sont plus de 900 emplois qui ont été retirés depuis 2007 dans notre académie qui connait toujours les conditions de travail les plus mauvaises de France métropolitaine.

Il est urgent d’arrêter ce massacre et de mettre en œuvre une politique éducative ambitieuse pour les élèves, leurs familles. Une politique respectueuse des personnels et de leurs métiers.

Cela passe obligatoirement par le retrait des textes sur l’évaluation et l’arrêt des suppressions d’emploi.

C’est ce qu’exigeront les personnels enseignants, d’orientation et d’éducation lors de la grève nationale unitaire (SNES-FSU, SNUEP-FSU, SNUIPP-FSU, FO, CGT, SNALC, SNCL) le mardi 31 janvier 2012.