19 juin 2023

Sections départementales

Communiqué en réponse à l’article publié dans Nice-Matin le 16 juin 2023 : « « Prières musulmanes » et « minute de silence en mémoire de Mahomet », la Ville alerte le gouvernement »

Nous, professeurs au lycée Honoré d’Estienne d’Orves, sommes scandalisés et réagissons vivement à l’article publié sur le site de Nice-Matin, le 16 juin, « « Prières musulmanes » et « minute de silence en mémoire de Mahomet », la Ville alerte le gouvernement » et repris par une presse et des journaux télévisés en mal de sensationnalisme : c’est de manière totalement injustifiée que le lycée Honoré d’Estienne d’Orves se trouve ainsi jeté en pâture.
De fait, quelques rares incidents, isolés, qui ont pu se produire comme partout ailleurs, il y a plusieurs mois, dans notre lycée ont été signalés et traités promptement, avec la fermeté nécessaire par l’ensemble de la communauté scolaire, à commencer par la direction de l’établissement, et aussi avec la bienveillance qui convient, eu égard à l’âge de ces jeunes élèves.
Personnels enseignants et non-enseignants, nous nous efforçons, tous, de favoriser le vivre ensemble et les valeurs de la laïcité dans notre établissement. Aussi soutenons-nous l’action de notre direction en ce sens et la façon dont elle est intervenue dans le respect de la laïcité et de la procédure, de l’âge de ces élèves qui sont des adolescents et de leur parcours scolaire.
Nous nous interrogeons sur les motivations qui ont poussé les services de l’administration de l’Education Nationale à mêler le nom de notre lycée à ce type d’information. Cela nuit gravement au service public d’éducation et stigmatise sans raison notre lycée, ainsi instrumentalisé par des politiques sans vergogne.
Les professeurs du Lycée auraient au contraire grand besoin d’être soutenus à un moment où la réforme Blanquer du baccalauréat et du lycée a profondément désorganisé les établissements et compliqué l’accomplissement de leurs missions.

Les professeurs représentants de la section SNES-FSU du lycée Honoré d’Estienne d’Orves (en colère et fiers de leur lycée)